Notre Histoire
Adolphe Goupil, marchand d’art (1806-1893)
En 1827, Adolphe Goupil fonda une entreprise qui porta son nom et conquit une réputation internationale : Goupil & Compagnie. Sous sa guidance inspirée, la galerie ne se contenta pas de suivre le modèle habituel du marché de l’art de son temps, mais se spécialisa dans l’édition d’estampes en utilisant les technologies les plus innovantes, et contribuant même à l’invention de nouvelles méthodes. Cette approche connut un tel succès que Goupil & Cie finit par dicter le goût du temps et par influencer considérablement le marché. Extrêmement prospère, l’entreprise ne connut qu’un seul véritable concurrent : la maison Durand-Ruel.
Vincent van Gogh, marchand d’art (1820-1888)
En 1861, Goupil & Cie fut rejointe par Vincent van Gogh, l’oncle du célèbre peintre. Sur sa recommandation, le jeune Vincent put entamer une carrière dans le commerce de l’art à 16 ans, en 1869, dans la succursale de La Haye aux Pays-Bas. Le jeune homme y resta sept ans avant de quitter l’entreprise pour tenter de devenir pasteur – avant de choisir un destin d’artiste vers 1880.
En 1884, les gendres d’Adolphe Goupil prirent la succession de la firme, qui changea de nom et devint Boussod, Valadon & Cie.Dans l’intervalle, Theo van Gogh, le jeune frère de Vincent, s’était hissé à la tête de la succursale moderne du boulevard Montmartre.
Theo van Gogh (1857-1891), marchand d’art
À partir de 1886, Theo se sentit de moins en moins à l’aise dans l’entreprise et forma des projets d’établissement à son propre compte. Son frère Vincent, qu’il soutenait sur le plan financier, l’encourageait dans cette voie.
En 1890, Theo présenta un ultimatum à MM. Boussod et Valadon, en menaçant de quitter la galerie s’il n’obtenait pas de meilleures conditions de travail et de rémunération. Sa démarche fut ignorée. Il s’en accommoda, sans abandonner ses rêves d’indépendance.
Le décès tragique de Vincent le 29 juillet 1890 mit un terme brutal aux projets de Theo, et à peine trois mois plus tard, il fut rattrapé par la syphilis, qu’il trainait depuis de longues années. Il perdit la raison au mois d’octobre et mourut en janvier 1891.
Après la mort de Theo, Boussod, Valadon & Cie perdit progressivement sa dynamique novatrice et, au lieu de mener le marché, finit par le suivre – un virage stratégique qui mena à son déclin.
En 2021, Wouter van der Veen, historien d’art et entrepreneur, refonda la maison Boussod, Valadon & Cie et lui donna un nouveau nom, Van Gogh & Van Gogh, en hommage à Vincent et Theo. L’expertise et la fine connaissances du marché de l’art des deux frères aurait certainement sauvé l’entreprise de son déclin – s’ils en avaient eu l’opportunité.
Vincent & Theo étaient de fervents défenseurs et soutiens des artistes vivants, en leur proposant notamment des revenus décents. Ils étaient attachés à la modestie, le travail et à l’idée que l’art pouvait élever les âmes et la société. Nous continuons à porter ces valeurs aujourd’hui.